Vie – Le tire-allaitement : mon expérience

Après vous avoir proposé un article sur mon allaitement, mes conseils, mes ressentis, l’évolution de celui-ci; je souhaitais vous faire part de mon expérience avec le tire-allaitement qui aura duré un peu plus d’un an.

Tout d’abord, que signifie le terme « tire allaitement » ? cela signifie allaiter son enfant uniquement en tirant son lait. Bon, ce n’est pas EXCLUSIVEMENT ce que j’ai fait dans mon cas. J’ai fait de l’allaitement et l’usage du tire-lait électrique en simultané. Puis la diversification alimentaire et le lait artificiel se sont ajoutés à la liste.

J’ai fait le choix de tirer mon lait en plus de l’allaitement pour :

• Faire des réserves de lait au congélateur ou au frigo (cf. photos ci-dessus) pour chez la nounou ou lorsque que quelqu’un d’autre gardait notre fils.
• Pour pallier à d’éventuelles baisses de lait et remplacer mon allaitement sur certains timing.

Mon ressenti

Tout comme pour l’allaitement, c’était l’inconnu total. Je n’envisageais pas cette solution avant d’allaiter. Puis, il a fallu y penser avant de reprendre le travail puisque je souhaitais que mon fils continue de bénéficier de mon lait. Évidemment, ça n’a rien à voir avec l’allaitement, c’est un lien avec une machine, c’est incomparable. C’est robotisé même si la finalité est aussi positive pour bébé.

Pendant les tirages de lait

Je me mettais une pression folle. Il fallait absolument que je tire mon lait en rentrant du travail ou d’un déplacement, entre telle et telle heure, sinon je stressais. J’étais déçue lorsque je ne tirais pas autant que ce que je pensais et malgré les efforts : boire beaucoup, prendre des tisanes d’allaitement, dormir au mieux possible et j’en passe (consommer du fenouil…). Je restais sur une impression de travail non fini, travail non concluant, je ne sais pas comment dire autrement. Le summum était aussi lors des moments où, par maladresse, je faisais tomber mon lait après l’avoir tiré (ce fût rare), j’étais dans un état d’énervement et de tristesse…eh oui, car cela reste un don de soi, et je concluais cela comme une perte de mon temps et une perte pour mon bébé.

A contrario, je ressentais une fierté lorsque je tirais pas mal de lait et que je pouvais en congeler d’avance. Je me répète, je suis fière d’avoir été courageuse, d’avoir donné mon maximum de ce que je pense être le meilleur pour mon enfant même dans les moments plus compliquées et qui m’ont demandé des efforts (moralement comme physiquement).

En bref, je suis passée par toutes les émotions avec le tire-allaitement. Mais cela m’a montré une fois de plus que j’étais quelqu’un de déterminée (comme pour l’allaitement). Quand on veut, on peut ! Je ne regrette pas, je l’ai fait pour mon fils. Oui, être maman relève parfois du parcours du combattant, mais nous sommes de vraies guerrières !

A l’arrêt du tire-lait

Cela m’a fait drôle, je ne vais pas vous mentir. C’était pas forcément une habitude que j’appréciais, qu’on se le dise. Mais c’était imprégné dans mon quotidien depuis plus d’un an. J’ai eu un tilt à un moment donné et dans la semaine qui suivait, j’ai renvoyé le tire-lait. J’ai ressenti un soulagement après cela.

Je pense, en toute sincérité, que tirer son lait, s’occuper de son bébé, faire plusieurs tâches ménagères, assurer sa vie pro et perso n’est pas de tout repos et a même parfois été particulièrement épuisant. Cela reste une charge mentale. Vous pourrez me dire, oui mais « tu l’as voulu ». Certes…C’est pourquoi dans ces moments-là, on compte énormément sur la bienveillance de notre entourage et il est vrai que le moindre compliment fait du bien au moral. On m’a parfois dit : c’est super ce que tu fais pour ton bébé, tu es une super maman. Cela suffisait à me rebooster.

Les démarches

Voici les démarches que j’ai effectué pour louer un tire-lait.

Tout d’abord, mon cabinet gynécologique a dû me fournir une ordonnance spécifique pour pouvoir louer un tire-lait. J’ai commencé en pharmacie et puis continuer via Grandir Nature. Quoi qu’il en soit, il est important de se munir d’un bon appareil.

Pharmacie

J’ai débuté avec un tire-lait de la marque Ameda, que je n’ai pas du tout apprécié. Etait-ce parcer que je ne savais pas l’utiliser correctement ? Je ne saurai jamais vous dire. Mais je n’avais pas eu non plus de bons échos de cette marque.

Grandir Nature

C’est un site fiable. Ils sont efficaces et rapides. Le service client est au top, que ce soit au téléphone ou par e-mail.

J’ai loué le modèle Spectra S1 Professionnal. Modèle avec double pompage, dont l’alimentation est sur secteur et batterie. Cela était accompagné d’un set : vanity isotherme et pains de glace pour optimiser la conservation du lait après le tirage. Son poids était de 1,2 kg, ce qui n’est pas négligeable, je trouve que c’était son principal défaut, un peu lourd. Il disposait aussi d’une veilleuse intégrée pour celles qui tirent leur lait la nuit, cela peut être un bonus, mais ce n’était pas mon cas. Sa batterie tient 3h, j’avoue que c’était l’une des choses que je trouvais les plus pénibles, devoir sans cesse le recharger (rien qu’y penser était parfois compliqué, selon la fatigue). Enfin, il faut laisser une caution de 200€ qui n’est pas encaissée.

Le réglage du tire-lait est à faire soi-même. L’intensité et la fréquence sont à adapter selon la sensibilité. Quoi qu’il en soit, le but n’est surtout pas d’avoir mal en tirant son lait. Le Spectra S1 Professionnal dispose d’une phase de stimulation et d’une phase d’expression réglables manuellement pour rappeler la succion du bébé.

Mes conseils par mon vécu

Il est important d’avoir les bonnes tailles de téterelles et de savoir comment utiliser correctement son tire-lait, c’est essentiel pour ne pas souffrir au moment du tirage (sensation de brûlure, de rougeurs, téton à vif) quand on est novices ou au cours de l’utilisation. Cela vaut clairement le coup de vérifier avec une conseillère en lactation ou spécialiste de l’allaitement en pharmacie afin de vérifier quelle taille de téterelles pourrait le + convenir ! Dites adieu à la pudeur à ce moment-là (c’est ce que j’ai fait), votre bien-être et votre santé passe avant tout. De plus, il faut savoir qu’au fur et à mesure de l’évolution de l’allaitement ou du tire-allaitement, les tétons vont eux aussi évoluer, donc il faudra peut-être adapter à nouveau les téterelles.

Le tirage de lait : rythmes & co

N’y connaissant rien, au tout début, je tirais un sein puis ensuite l’autre. Mais en fait il fallait tirer les deux seins en même temps.

Le mieux est de tirer son lait à heure fixe ou du moins à peu près aux mêmes heures. Cela favorisera la récolte de lait et continuera de stimuler la lactation. Pour être le mieux possible pendant le tirage, il faut être se mettre dans une position confortable, idéalement regarder des photos ou vidéos de son bébé afin de stimuler la lactation ou en tous les cas avoir des pensées positives et se sentir bien. Le plus souvent, à la maison, je tirais mon lait depuis le canapé en me calant au mieux que je pouvais. Personnellement, il m’était difficile de faire autre chose que regarder la télé ou mon portable lorsque je tirais mon lait.

Pour ma part, au début, je tirais mon lait au boulot, en milieu de matinée et en milieu d’après-midi. J’avais une petite pièce réservée pour cela avec un chauffage et un siège. Je récoltais mon lait et aller le placer au réfrigérateur dans une petite trousse réfrigérante reçue avec le tire-lait loué. Je ne vais pas vous mentir, j’ai tenu un mois de mémoire et j’ai préféré continuer de tirer mon lait chez moi.

Je profite à nouveau de cet article pour remercier  Adé et Alizée qui m’ont guidé pour le tire-allaitement, le tire-lait. Elles m’ont beaucoup aiguillé et soutenu dans mes démarches ainsi que dans la compréhension de la machine et tout ce qu’elle comporte.

Avez-vous connu le tire-allaitement ?

Que pensez-vous du tire-allaitement ?