Mots sur maux – Du chagrin d’amour à la renaissance

J’ai longtemps hésité avant d’écrire ces lignes. Mais j’éprouvais le besoin de poser des mots sur ce vide si particulier que l’on ressent lorsque l’on vit un deuil sentimental. J’ai connu un deuil familial. Cela n’est peut-être pas comparable, mais cela ne signifie pas que le deuil amoureux doit rester un sujet tabou. Il y a là aussi une perte, une absence à apprivoiser. On dit qu’il y a 7 étapes dans un deuil et je crois les avoir toutes traversées. Dans cet article, je ne dévoilerai rien de privé sur la personne qui a fait partie de ma vie, je veux seulement partager ce que j’ai ressenti et de comment j’ai vécu ce deuil de ce « nous » qui n’existe plus…

chagrin d'amour

Le choc : l’arrêt soudain de la relation, l’incompréhension

Quand on mise beaucoup sur la relation, sur l’autre, sur un futur à deux… et que tout s’arrête sans qu’on l’ait décidé, c’est un tremblement intérieur. Une tempête d’émotions surgit, colère, tristesse, confusion, mais c’est l’incompréhension qui domine, qui reste. On dit que le corps parle quand les émotions débordent. Le mien n’a pas supporté le choc — il me l’a fait comprendre, à sa manière.

Le déni : se dire que ce n’est pas possible, avoir du mal à l’accepter

Je n’ai pas tout de suite intégré l’information. Il m’a fallu plusieurs explications pour comprendre que c’était bel et bien fini. Je suis une personne qui se questionne beaucoup et la fin de cette histoire a réveillé en moi des blessures anciennes : la peur d’être abandonnée, rejetée. C’était exactement ce que je ressentais, de plein fouet.

La colère : en vouloir à la personne de me faire du mal

J’en ai voulu à cette personne de m’avoir blessée. À ce moment-là, je ne voyais plus que la fin, que le vide, que le négatif. Tous les bons souvenirs semblaient s’être effacés, noyés dans l’amertume. Je me répétais que je ne méritais pas ça. Que ce n’était pas juste. Je suis quelqu’un de gentille, de douce, attentionnée mais j’ai aussi un caractère bien trempé. Lorsque je donne beaucoup, j’ai du mal à comprendre que l’on me le rende ainsi.

La tristesse : ressasser sans arrêt les souvenirs et pleurer

Une musique, un lieu, un bijou…tout semblait ramener à nos souvenirs partagés. On dit que pleurer fait du bien — et c’est vrai. Mais quand les larmes reviennent jour après jour, elles finissent par peser. Heureusement, cette phase n’a pas duré. Je suis bien entourée, j’ai des ami(e)s en or, présents dans les mauvais moments comme dans les bons. Et surtout, dans ce tumulte, je n’ai jamais oublié l’essentiel : mon fils. Il m’offre chaque jour passé à ses côtés un sourire, de la tendresse, de l’amour, sans conditions. Sans eux, je n’aurais pas traversé cette période de la même manière.

La résignation et l’acceptation : aller mieux, accepter de passer à autre chose

Il m’a fallu plusieurs mois pour accepter ce qui s’était passé — pour mon équilibre, pour mon bien-être mental et physique. C’est étrange, presque violent, de passer de contacts quotidiens à un silence total. De devenir des étrangers, après avoir été si proches. Mais c’était nécessaire. Un mal pour un bien. Pour me retrouver, pour aller mieux, pour enfin avancer.

La reconstruction : se recentrer pleinement sur soi

Cette histoire, malgré la douleur, m’a poussée à revenir à l’essentiel : moi. À me recentrer, à m’écouter, à me respecter. J’ai pris du recul, j’ai appris. Aujourd’hui, je sais ce que je veux, ce que je vaux, et ce que je mérite. Ce n’est pas une fin, c’est un nouveau départ, avec moi-même.

Le deuil d’une relation amoureuse est une traversée que peu de gens osent nommer, et pourtant… il est bien réel. Il secoue, déconstruit, bouleverse, mais il peut aussi révéler, reconstruire, apaiser.

À travers ces étapes, j’ai mis des mots sur ce que j’ai vécu. Non pas pour tourner la page avec amertume, mais pour honorer ce chemin intérieur et dire que oui, on peut s’en relever.

Ce n’est pas linéaire, ce n’est pas simple, mais c’est possible. Et si mon expérience peut aider ne serait-ce qu’une personne à se sentir un peu moins seule dans cette douleur là, alors ça valait la peine d’écrire.

 

Si tu traverses une rupture ou que tu veux partager ton expérience, tes mots sont les bienvenus en commentaire. Parlons-en. Mettons des mots sur nos maux — ensemble.

 

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